Jeux Critique - IMAJ' Auch

Influenceurs à DUBAÏ...

Fiche:
Sea, sun and réductions d’impôts : Dubaï a tout pour plaire à nos influenceurs et influenceuses aux dents blanches qui s’empressent de quitter la France pour la vue sur buildings depuis la plage. Dubaï, la ville qui vibre pour la thune des influenceurs...


Explication:
ressources pour lancer un débat : https://www.liberation.fr/lifestyle/marie-sinfiltre-dubai-en-camera-fache-20210422_OJTZLWEMZ5GC3MVZYF6A46ZGVE/ https://www.elle.be/fr/328660-pourquoi-les-videos-de-marie-sinfiltre-a-dubai-choquent.html https://www.humanite.fr/tribunes/esclavage-moderne-aux-emirats-515456 Si le luxe ostentatoire et les avantages fiscaux des Émirats Arabes Unis attirent les plus grosses fortunes d’Instagram, la mise en valeur de la péninsule à travers leurs feeds léchés omettent souvent de mettre en lumière ses problématiques sociales, culturelles et politiques. Nos influenceurs n’ont pas de souci à s’afficher dans une ville factice construite sur un désert dans des conditions d’esclavagisme moderne. Autant dire qu’à Dubaï, mieux vaut être ultra riche ! Et c’est le cas des premiers couples phares de télé-réalité aux millions de followers qui, en quelques années, ont carrément créé toute une diaspora française sur place. De Jazz et Laurent à Thomas et Nabilla, en passant par les familles marseillaises des Tanti (Manon et Julien) et des Garcia (Jessica et Thibault), sans oublier Caroline Receveur, personne ne résiste à l’appel des beaux jours 365 jours sur 365 pour capturer les meilleurs clichés de placements de produits (le principal revenu des influenceurs). Outre cet alléchant avantage, Dubaï offre aussi un taux d’imposition nul sur les revenus et les sociétés (à part pétrolières et gazières). Pratique ! Outre les manquements aux droits humains, les Émirats Arabes Unis s’illustrent aussi comme un haut lieu de répression : homosexualité interdite, encadrement de la cohabitation entre un homme et une femme non mariés… même pour les couples légaux, les démonstrations d’affection ne sont pas tolérées dans l’espace public. Le plus étonnant reste que ces influenceurs issus de la télé-réalité, qui promeuvent un mode de vie très fêtard dans l’Hexagone, acceptent d’embrasser un dress code franchement pas marrant : épaules, bras et jambes doivent êtres couverts en extérieur (malgré le côté désert). Et pas question de se faire gauler, parce que là-bas, la police et les prisons, ça ne déconne pas — Maeva Ghennam en a fait les frais peu après son arrivée dans la péninsule. Ceci vaut aux Émirats le titre de « dictature policière qui ne tolère ni partis, ni élections […] seulement 10% des habitants de cette pétromonarchie en sont des citoyens » dans un article du Monde en décembre 2020. Pourtant, début 2021, la ville qui sait chouchouter ses expats occidentaux a autorisé le tournage d’une nouvelle saison de l’émission culte Les Marseillais. Un programme qui, sur le papier, ne correspond pas tellement aux valeurs des Émirats… Mais l’argent, c’est l’argent.